Xiang En voit sa grand-mère débarquer dans la maison familiale à la suite du décès du grand-père. Sa mère, veuve, prend cette dernière sous sa coupe et demande toujours plus d’aide à son fils pour gérer cette nouvelle venue. D’autant plus que la grand-mère est confrontée à la terrible maladie d’Alzheimer qui lui fait peu à peu oublier ses souvenirs dont pourrait avoir besoin Xiang qui découvre par hasard le passé trouble de son père…
Premier film singapourien de Boo Junfeng, Sandcastle est un mélodrame un peu trop appuyé sur la recherche de ses racines par un jeune adolescent. Fils unique d’une famille bien sous tout rapport, il va découvrir pour ses 18 ans combien on lui a longtemps caché la vérité sur les activités passées de son défunt père. Des engagements et des actions avec des communistes ne sont pas des choses qu’on étale dans ce pays, même quand cela pourrait faire la fierté de son aîné !
Découverte du passé, épreuves du présent, gestion de l’avenir, « Sandcastle » ne s’épargne rien. Vie et mort se succèdent tout au long du film, dans lequel on regrettera que la légèreté du début laisse place aux lourdeurs symboliques et répétitives de la suite. Il y avait, en effet, d’autres manières hautement plus belles que de parler du passage à l’âge adulte que par une scène de sexe entre l’adolescent et sa copine… tout comme d'évoquer la peur de la perte du souvenir familial en donnant la maladie d’Alzheimer à la grand-mère. Que dire enfin des libellules qui apparaissent dès qu’un des personnages disparaît ?... Simplicité et métaphores peuvent malheureusement donner au film un côté naïf et pompeux.
Toutefois, les comédiens semblent justes et la réalisation n’est pas pesante, ce qui sauve finalement le film, qui pourrait plaire aux amoureux d’un cinéma asiatique jeune, épuré et honnête, très éloigné des Kim-Ki Duk, Brillante Mendoza et autres Takeshi Kitano. Avis aux aficionados…
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