Pour financer ses activités, le MIL attaque des banques. Après que Salvador ait oublié dans un bar une sacoche contenant de précieuses informations sur le MIL, les membres de ce mouvement vont être identifiés et localisés. Salvador tombe alors dans un guet-apens organisé par la police ; au cours de fusillade qui s’ensuit, un policier trouve la mort. Salvador est arrêté, mis en prison et condamné à mort pour assassinat…
Salvador est l’histoire de Salvador Puig Antich, un militant espagnol du MIL (Mouvement Ibérique de Libération) tristement connu pour avoir été l’un des derniers condamnés à mort sous le régime de Franco. La première partie du film porte sur les actions menées par le MIL ; on assiste ainsi aux débuts de cette organisation, aux premières attaques de banques, aux tentatives de la police de mettre fins aux agissements de ce mouvement. La seconde partie s’intéresse à l’existence de Salvador en prison avec quelques scènes surréalistes telles que ses parties de basket avec son gardien…
Le mérite du réalisateur Manuel Huerga est d’avoir, à travers la vie de Salvador, tenté de mettre en lumière l’une des périodes les plus noires de l’Espagne. On pourra néanmoins lui reprocher de recourir à tous les artifices possibles et imaginables (musique, émotion de la famille, des amis de Salvador) pour faire pleurer dans les chaumières. Ainsi, les scènes précédant le verdict, puis celle de l’exécution de Salvador, sont pénibles, voire cruelles et un rien inutiles.
Reste que le jeu des acteurs sonne juste avec en tête Daniel Brühl, l’inoubliable Alex dans « Good Bye Lenin ». Il interprète ici un jeune espagnol qui se bat jusqu’au bout pour ses convictions et qui assume la conséquence de ses actes.
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