Crise de la cinquantaine

Room est un portrait d’une femme en pleine remise en cause, qui contrainte par le poids de ses occupations et responsabilités est à la recherche d’une bouffée d’air, devenu chez elle irrespirable. Et cette panique se caractérise ici par de nombreux malaises, que le réalisateur met en image au travers de mystérieux flashs visuels, débutant par un simple mais efficace brouillage de l’image. On sait au fil de l’avancée dans le film, quand un malaise va survenir, et l’on voit cet endroit bizarre, industriel, par où l’héroïne passe avant de s’évanouir.

Et la deuxième partie du film arrive alors, telle une respiration aussi inespérée qu’irresponsable. Partie pour la grande ville, Julia laisse libre court à ses errances salvatrices, comme le fait une caméra aérienne. Malheureusement, si la symbolique de la fin finit par laisser espérer une stabilisation, on n’arrive pas très bien à en tirer une véritable conclusion. Et on reste un peu sur sa faim.