affiche film

© UIP

ROCK ACADEMY

(The School of rock)


un film de Richard Linklater

avec : Jack Black, Joan Cusack, Adam Pascal, Lucas Papaelias, Chris Stack...

Looser devant l'éternel, Deevy est un amoureux du rock, du pur et du vrai, et pour rien au monde il ne se compromettrait. Mais face à de gros soucis d'argent, il se fait passer pour professeur remplaçant dans une école privée hautement renommée. C'est dans ces murs que va germer la plus folle de toutes les idées, face à une troupe de très (trop ?) sages enfants…


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Photo film

Let there be rock !

Ce film est comme un bonbon matinée d'alcool, il donne une sacrée pêche. Comme toute bonne comédie américaine, il remplie un cahier des charges en expulsant tous les éléments subversifs les plus visibles, surtout avec tous ce qui tourne autour du rock'n'roll. Mais là où le scénariste a trouvé l'idée, c'est en gardant le fondement de ce courant musical. La passion et l'énergie qui se dégage des corps et de la voix. L'esprit est rock, l'image est rock et tous les détails contribuent à respirer cette musique. Surtout que la bande originale est exceptionnelle, en reprenant les titres des plus grands groupes de rock de seventies.

Et cette bande regorge de grands moment avec les extraits des titres plus ou moins connus de ces grands groupes que sont les Sex pistols, les Who's, AC-DC, Led Zeppelin, Black sabbath, les Clash et plein d'autres. Le métal est d'ailleurs un des genres les plus représenté dans ce film, prouvant la parfaite connaissance de cette branche par le scénariste et le réalisateur. Par ailleurs les meilleurs moments musicaux proviennent des reprises et réorchestrations par « l'école du rock », avec notamment un générique de fin des plus péchus. Mais mise à part cet esprit rock qui traverse la musique du film, il faut se rendre compte du travail de l'équipe, qui fait transpirer cette musique jusque dans les décors et les costumes, les puristes et connaisseurs pouvant s'amuser à comptabiliser les nombres de références visuelles et sonores. D'autre part même les dialogues regorgent de ces références d'où la nécessité de voir le film en version originale pour parfaitement l'apprécier.

Certes le personnage interprété par Jack Black peut paraître à bien des moments irritants par ses tics et autres exagérations scéniques. Mais ce qui reste paradoxal, est que plus le film avance, plus ces travers se fondent dans son enthousiasme de plus en plus communicatif, pour les élèves et pour le spectateur. D'ailleurs les jeunes acteurs choisis, même si eux aussi n'échappent pas aux poncifs du genre, avec les enfants trop introvertis que la musique et le professeur vont libérer, sont parfaits dans leurs différents rôles, par leur bouille, leur expression et autres jeux de scènes.

Tout concours donc à faire de ce film quelque chose de purement jouissif ou chacun va pouvoir appréhender de manière différente ce que le rock représente de plus viscéral. C'est certainement la plus grande réussite de l'équipe du film que de faire de School of rock, par on ne sait quel miracle, un moment de bonheur où la musique et les acteurs explosent nos oreilles, déjà fortement écartées par le sourire qui s'inscrit sur notre visage.


Second avis:


Comédie géniale, Rock Academy vous fera tout à la fois hurler de rire et découvrir le monde du rock. Se jouant des clichés, l'auteur nous offre un film jubilatoire, admirablement servi par l'incontournable Jack Black. Celui-là même qui jouait l'insupportable Barry dans Haute Fidélité en remet donc une couche ici dans ce rôle de faux instit passionné de rock. On découvre (ou plutôt retrouve pour les passionnés comme moi) le milieu du rock, ses délires, ses rêves brisés, son rejet du conformisme, mais cette fois ci revisité par des enfants de bonne famille qui vont devenir d'adorables petits rebelles.

Une grande leçon à toutes les star'ac et autres mièvreries, le rock n'est pas mort et la passion peut conduire à toutes les folies. Fan de rock ou non, on ne peut qu'adorer ce film, bourré d'humour de talent et d'émotions... Signalons d'ailleurs la présence de Cauet comme doubleur du Roi Black qui donne un peu de crédibilité à une fade version française et surtout des chansons écrites pour l'occasion par le grand pamphlétiste Liam Linch (auteur d'une remarquable chanson caricaturant Georges W. Bush) et Jack Black lui-même.

Rémy Margage

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