© Pathé Distribution
Stéphanie, architecte quarantenaire, se voit sans emploi et sans domicile après la faillite de son cabinet. Elle est contrainte de revenir s’installer provisoirement chez sa mère, le temps de retrouver du travail. La cohabitation ne va pas s’avérer facile sur tous les points…
Le pitch et le casting étaient prometteurs… et il y avait donc de quoi en attendre beaucoup trop ! Malheureusement, on commence pendant une bonne demi-heure à tourner dans son siège en se demandant ce qui nous a poussé à venir voir ce film. On a l'impression de voir un médiocre téléfilm de TF1 sur grand écran, ce qui, même à 4 euros la place (merci la fête du cinéma), est un peu cher payé ! Le début est d’une telle banalité (sur tous les points) que tout ou presque tombe à plat et la mise en scène semble très artificielle. Quand on en vient à imaginer le réalisateur dire « Action ! » ou à observer les figurants à l’arrière-plan au détriment des dialogues, c’est vraiment mal barré ! Impossible aussi de ne pas penser régulièrement à "Un gars, une fille" dans la prestation d’Alexandra Lamy (c’est triste, mais on a vraiment l’impression qu’elle ne sort pas de ce personnage en termes de jeu !) ou à "Fais pas ci, fais pas ça" à propos de Cécile Rebboah.
C’est alors qu’arrive enfin une bonne scène de comédie lorsque Stéphanie crée une adresse e-mail pour sa mère. Toutes proportions gardées, on flirte avec la scène mythique de « Juste Leblanc » dans "Le Dîner de cons". D’ailleurs, les trois personnages sont sur un canapé donc on ne peut s’empêcher de penser que la référence est volontaire. Le film met encore un petit temps à consolider ce niveau enfin acceptable et agréable, et tout semble bien s’installer (enfin !) quand approche le repas de famille. Non seulement l’arrivée de nouveaux personnages permet de redynamiser un duo Lamy-Balasko qui devenait répétitif, mais toute cette partie établit une bien meilleure mécanique du rire. Même si les dialogues enfoncent quelques portes ouvertes (surtout à propos des relations familiales) et même si l’on ne peut que regretter que le réalisateur ait ressenti le besoin, parfois, de faire expliquer les quiproquos par les personnages (les spectateurs seraient-ils idiots ?), on rit enfin de bon cœur. On parvient aussi à avoir de l’empathie pour les personnages, notamment pour ceux de Balasko (plutôt excellente dans l’ensemble) et Commandeur. Malheureusement, le film retombe dans ses travers de téléfilm consensuel bourré de sentiments mielleux dans une fin qui plombe facilement ce trop court bon moment. On regrette alors que ce film n’ait pas été réalisé – ou au moins scénarisé – par Francis Veber ou par le duo Delaporte/De la Patellière.
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