Un jeune homme, victime d’un accident, plonge dans le coma et perd la mémoire. À son réveil, la compagnie incriminée lui offre 8,5 millions de Livres en dédommagement, à condition qu'il ne parle pas de cette affaire. Mais pour se souvenir, cet homme, maintenant fortuné, engage un assistant pour l'aider à recouvrer la mémoire...
Énorme idée que celle qui sert de base à "Remainder", adaptation d'un roman britannique paru en 2005 signé de l’écrivain Tom McCarthy (à ne pas confondre avec le réalisateur de "Spotlight"), dans lequel un homme, ayant perdu la mémoire dans un accident, devient obsédé par les souvenirs qui lui manquent et tente de reconstituer ceux-ci en engageant non seulement un assistant d'apparence zélé, mais aussi des figurants, voire bien plus. À partir de ce postulat de départ, et avec des moyens illimités, tout devient possible, de la simple création de maquette à la mise en place de décors grandeur nature, en passant par l'intervention d’individus, pour tenter de s'approcher d'une réalité toute relative.
Le scénario de "Remainder" est à la fois bourré d'éléments surprenants et de personnages étranges, qui font tout le piment de cette histoire des plus originales. Installant rapidement une ambiance inquiétante, Omer Fast mêle une description classique des souvenirs (utilisation du flou, musique aérienne étrange...) et de vrais moments de comédie décalée. Il utilise le doute comme moteur d'un récit aux multiples personnages dotés d'intérêts divers et plus ou moins mystérieux Porteur d'une puissante évocation du déjà-vu, "Remainder" est presque une surprise de chaque instant, livrant ses secrets au compte-gouttes, jusqu'à un dénouement forcément inattendu. Une vraie réussite, découverte au Panorama du Festival de Berlin 2016.
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