affiche film

© Metropolitan FilmExport

REINCARNATION

(Rinne)


un film de Takashi Shimizu

avec : Yûka, Karina (XIII), Kippei Shiina...

Il y a 35 ans, un massacre est commis dans un paisible hôtel touristique... Pris d'une crise de folie, un professeur d'université se livre à un véritable carnage, faisant 11 victimes parmi les clients et le personnel de l'hôtel et assassinant toute sa famille, tout en enregistrant ses meurtres à l'aide d'une caméra vidéo. Aujourd'hui, le réalisateur Matsumura s'apprête à porter ce fait-divers à l'écran sous le titre Réminiscence. Il choisit la jeune actrice Nagisa Sugiura pour en tenir le rôle principal. Alors que le tournage approche, Nagisa est la proie de rêves atroces et d'hallucinations morbides. C'est alors que Matsumura annonce à son équipe son intention de tourner son film sur les lieux mêmes du massacre...


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Photo film

Réincarnation, réminiscence … Répétition !

On attendait pas grand-chose du nouveau Shimizu, connu pour avoir réalisé le médiocre "The Grudge", puis ses suites, ses remakes et ses remakes de suites. Autant dire que le retrouver dans un énième film de fantôme asiatique n’a rien de surprenant… ni d’intéressant. Le problème du cinéaste, si problème il y a, c’est un manque éloquent d’inspiration qui plombe des mises en scène par ailleurs assez huilées.

Dès lors, "Réincarnation" vaut pour la mise en abyme proposée par le cinéaste, qui se plait à se filmer à l’œuvre, incarnant lui-même le personnage du cinéaste. La réflexion sur le film de fantôme se dispute avec une sorte de prétention, Shimizu s’affirmant comme le taulier du genre. Un genre à la peine, épuisé par les séquelles ou remakes inutiles des "Ring", "Kairo" et autres "Dark Water".

Entre deux scènes horrifiques emballées avec savoir-faire mais aucune imagination, Shimizu disserte faiblement sur notre rapport à l’image et à sa transmission, qu’elle soit symbolique, métaphysique ou fantasmée. La machine tourne assez rapidement à vide, même si un excellent film se cache à l’intérieur de celui-ci : les meurtres enregistrés par le tueur fou. Filmés crûment, en plans souvent subjectifs et sans artifices, ils créent un malaise que les images de ce qu’on nous présente comme étant la « réalité » sonnent immanquablement faux. De là à ce que Shimizu soit un damné du film de fantôme et le roi du snuff …

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