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En 1955, c’est avec « I’ve got a woman », que le jeune Ray Charles Robinson, perce, avec un morceau osé, mariant Gospel et blues, spirituel et sexe. Devant lui, cinquante ans de carrière, des problèmes de drogues et une vie privée contestable…
Bien sûr la vie des stars captive. Bien sûr, les mythes tels que Ray Charles ont quelques chose de l’icône, qu’il ne faut ni toucher ni désacraliser. Et pourtant, c’est ce à quoi s’attelle ce biopic, sans concession sur certains points, et pourtant tellement prévisible et conventionnel. Certes, Ray Charles a participé lui même au scénario, et à la partition musicale et chantée, ce qui donne à l’œuvre une estampille « tiré d’une histoire vraie », parfois agaçante. Rappelons que le chanteur est mort en 2004, et qu’il n’aura pas vu le film terminé. Rien de sa vie privée ne nous est épargné, de ses errements d’héroïnomane, à ses diverses maîtresses ou ses culpabilités multiples. Cela aurait pu être délicieusement subversif, à l’image de sa musique.
Mais le tout est surmonté d’un discours bienveillant, et d’une symbolique lourdingue (l’eau qui envahit divers lieux, comme image de la noyade de son frère), qui agacent par leur répétition. Heureusement, les mélomanes se raccrocheront à quelques scènes de répétition ou de concert, assez réussies. Mais surtout, on saluera sans équivoque, le travail remarquable, de sensibilité et de détail, réalisé par l’acteur Jamie Foxx (Collateral), troublant de ressemblance, jusque dans les moindres tics, qu’on devrait sans aucun doute retrouver aux oscars.
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