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Bill est un célèbre écrivain de guides touristiques qui refuse de prendre sa retraite. Contre l’avis de sa femme, il va alors se lancer dans un périple un peu fou : parcourir les 3500 km de l’une des plus difficiles randonnées américaines. Et pour y parvenir, il va pouvoir compter sur un vieil ami qu’il n’avait pas vu depuis des décennies…
L’analogie entre la balade dans les bois et le dépassement de soi semble à la mode du côté d’Hollywood. Quelques mois après le décevant “Wild” de Jean-Marc Vallée, débarque sur nos écrans cette comédie sur fond de randonnée qui voit deux personnages d’âge mûr se lancer dans un pari fou : parcourir les 3500 km de l'Appalachian Trail. Inspiré du bouquin du véritable Bill Bryson, l’adaptation va éluder l’exploit physique pour se focaliser sur l’amitié unissant deux hommes un peu bourrus qui ne se sont pas vus durant des décennies. Leurs motivations sont différentes, l’un ayant réussi sa vie avec une femme aimante et une famille stable tandis que l’autre, malade et alcoolique, n’a jamais réussi à se trouver un point d’attache.
Malheureusement, malgré l’empathie suscitée par les deux protagonistes, le film souffre d’une profonde déficience de matière scénaristique, se contentant de parsemer des seconds rôles dispensables sur le parcours des deux hommes. Si on adore Mary Steenburgen dans la série “The Last Man on Earth”, la voir jouer une parodie de son rôle dans ce métrage nous attriste plus que nous enthousiasme. Si chaque personne rencontré permet d’insuffler une évolution dans la relation des deux héros, les ficelles sont tellement apparentes que ces manœuvres prévisibles ne permettent pas de redynamiser une comédie particulièrement paresseuse.
Pourtant, malgré tous les (nombreux) défauts de ce buddy-movie forestier, deux éléments viennent remettre “Randonneurs amateurs” sur le bon sentier : Robert Redford et Nick Nolte. Glorification de ces deux grandes figures du cinéma américain, le film est un hommage à leur talent, un vaste écrin soigné et soigneux censé nous prouver que les deux papis en ont encore sous le capot. Et au final, la démarche touche sa cible tant on ne retiendra que la prestation des deux comédiens dont l’alchimie parvient à faire oublier les vannes peu inspirées de leurs personnages. Si vous n’êtes pas fan de ces messieurs et si vous préférez regarder les belles images des Appalaches sur Google Images, vous risquez alors de trouver le temps long, très long…
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