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1952. Un jeune homme de 18 ans est convoqué pour effectuer son service militaire. Enrôlé ainsi pour deux ans, il va devenir ami d’un autre appelé, avec lequel il va tenter de ne pas prendre trop au sérieux cette institution qu’est l’armée...
John Boorman ("Excalibur", "Rangoon", ou encore "The General", Prix de la mise en scène à Cannes en 1998) a surpris son monde à la Quinzaine des réalisateurs 2014, en présentant ce qui était annoncé comme une suite de son "Hope and Glory". Comédie enlevée, située dans les années 50, et relatant le service militaire de deux appelés légèrement contestataires, "Queen and Country" est en réalité une petite perle d’humour british tout à fait irrévérencieux, envers l’armée, la couronne et les codes sociaux de l’époque.
Si l’introduction présente les motifs de l’union entre les deux réfractaires (l’un fout le bordel dans un défilé, l’autre réveille tout le monde la nuit à cause de ses cauchemars, leur amour indiscret pour les infirmières du régiment...), la suite présente leur mauvais esprit, depuis les tentatives visant à pourrir la vie de leurs supérieurs, les deux jeunes cherchant à trouver les faiblesses de chacun pour se venger des applications trop strictes du règlement, jusqu’au fameux vol d’une horloge offerte par la Reine, qui vaudra au film ses meilleures scènes (la reconstitution du vol, notamment...).
Servi par une brillante brochette d’acteurs, dont les seconds rôles valent leur pesant d’or (David Thewlis en cinglé du code militaire, Brían F. O'Byrne en supérieur rigide à la voix rauque…), le film est un vrai plaisir pour les zygomatiques. Abordant aussi les premiers véritables émois amoureux, "Queen and Country" est une œuvre partiellement autobiographique qui devrait sans aucun doute connaître un gros succès en salles ce début d'année.
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