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Quand leur mère adoptive se fait descendre dans une épicerie du quartier où ils ont grandis, 4 frères se retrouvent. Et quand ils découvrent qu’il s’agit d’un meurtre, ils décident de se faire vengeance. Mais ils s’apercevront que remuer le passé peut parfois faire remonter de troublants secrets…
Le nouveau film de John Singleton est un polar taillé dans une veine classique. Car de voir quatre garçons, plus ou moins mauvais, revenir dans leur quartier d’adoption, au sens propre comme au sens figuré, sent le déjà vu (voir Seule la mort peut m’arrêter, récemment). La violence sèche et les blessures à fleurs de peau, semblent aussi faire pencher ce film vers le polar dit hard-boiled. Naturaliste et réaliste. Cela est d’ailleurs conforté par le choix et le jeu des acteurs. Mais aligner un casting hétéroclite, musclé et mal rasé ne suffit pas pour faire d’un film, une totale réussite.
Mais, et il est grand ce mais, le scénario, s’il semble s’imprégner de cet esprit, ne tarde pas à replonger dans les travers du cinéma américain, avec de grands élans spectaculaires, amenant des trous et des raccourcis scénaristiques en contrepartie. Car bien des aspects de ce film paraissent peu crédibles, et ce qui passerait aisément dans un polar fantomatique, plombe celui-ci aux allures naturalistes. Les personnages enchaînent alors les péripéties avec facilité, aidés par un destin penchant un peu trop de leur côté.
Enfin, certains rôles secondaires sont insipides et sans aucun intérêt, malgré un effort dans leur traitement. Et en fin de compte le soufflet retombe très vite, et ce polar à la recherche des sombres heures des années 70, retrouve vite sa place sur l’étagère des policiers conventionnels, sans saveurs ni extravagances. Dommage, car à force de tirer dans deux directions, la corde a finie par casser.
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