© Wild Bunch Distribution
Un groupe d'ami récupère l'un d'entre eux, incarcéré pour possession et trafic de canabis et part direction les Alpes pour une randonnée de 3 jours. Mais ce dernier leur a caché que sa permission ne durait en fait que 24 heures...
« Pur week end » est un film tourné quasi entièrement en Rhône Alpes, de Lyon, où commence le périple de ces amis à la trentaine bien pesée, jusqu'au col de l'Iseran où se passe le plus gros de l'action montagnarde. Le postaulat de départ était à priori intéressant: donner l'occasion à des amis de choisir entre « dénoncer » leur pote ou « l'aider » à s'enfuir en Italie. Mais malgré les enjeux propres à chacun des personnages, plutôt bien sentis au départ, le surjeux permanent de la plupart des interprètes et le twist final porte rapidement le coup de grâce à toute crédibilité de l'histoire.
Si l'on aurait souhaité se prendre d'affection pour ce groupe, ou tout au moins pour le fugitif, ses réactions, proches de la lâcheté et de l'amorphisme, plus que d'une volonté de liberté à tout prix, nous le font prendre rapidement en grippe. Et le reste du groupe suit, entre clichés sur le célibataire intello à lunettes, l'arriviste de droite et la râleuse de service – au passage bien loin d'égaler la Karin Viar des Randonneurs.
La grande majorité des gags tombent à plat, tout comme de nombreux dialogues pourtant écrits avec effort et message politique sous-jacent. Du coup, on se raccrochera au seul véritable moment d'audace du film, lorsque la bluette en train de naître entre la chippie canon du groupe et son hééros d'intello se transforme en partie à trois ! La phrase prononcée alors par Philippe Lefebvre est à moment du film particulièrement éloquente pour le spectateur, puisqu'il y a des moments dans la vie où il faut choisir entre rester ou se casser... Alors quelle sera votre attitude face à ce film?
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