Edgar tient une boutique de comics, lui-même étant un auteur de bandes-dessinées. Après avoir retrouvé une mystérieuse poupée dans un placard, celui-ci découvre qu’il s’agissait d’une pièce de collection liée à une série de meurtres perpétrés trente ans plus tôt. Avec sa petite copine et son meilleur ami, ils décident de se rendre à une convention sur ces crimes, espérant pouvoir récupérer quelques dollars en échange de sa marionnette. Mais rien ne va se passer comme prévu…
Franchise grandement méconnue en France, à l’exception des aficionados de séries Z, la saga "Puppet Master" en est pourtant à son treizième volet. Et pour satisfaire les fans, les réalisateurs ont pu cette fois s’appuyer sur un scénario signé S. Craig Zahler, metteur en scène et auteur des très remarqués "Bone Tomahawk" et "Section 99", et dont le dernier film attendu en mars 2019 chez nous, "Dragged Across Concrete", a eu les honneurs d’une sélection à Venise. Pour ce nouvel épisode, le postulat de départ est comme souvent explicite : un groupe d’individus va se retrouver confronté à des marionnettes tueuses. Plus précisément, Edgar, sa petite copine et son meilleur ami, se rendant à une Convention célébrant les trente années d’une série de meurtres perpétrés par André Toulon et ses poupées. Nombreux sont ceux qui ont fait le déplacement, avec leur propre pièce de collection. Sur place, les jouets vont prendre vie et commencer à massacrer tout le monde. Mais pour rajouter encore plus de saveur (et de sang), ces figurines sont également nazies, ce qui vaudra plusieurs références teintées de mauvais esprit.
Évidemment, ce genre de films est réservé à un public averti, les néophytes n’y trouvant probablement aucun intérêt. Car il est vrai que ce métrage ne fait pas dans la dentelle. Les personnages archétypaux s’enchaînent sans aucune introduction ou présentation, leur seule valeur étant de représenter un profil sociologique particulier et d’être rapidement assassiné. Dans une overdose sanguinolente, les morts s’enchaînent sur un rythme effréné, chaque pantin utilisant des armes différentes pour toujours surprendre et amuser le spectateur. Et là est bien la force ce nouveau volet, dans cette volonté totalement assumée de divertir, de ne rien prendre au sérieux et de mettre en place une intrigue dont les velléités premières sont de réjouir dans l’outrance. À ce titre, "Puppet Master : The Littlest Reich" excelle, offrant plusieurs répliques et séquences au potentiel culte pour des séances de minuit ou des soirées entre potes. Remplissant pleinement son cahier des charges, cette œuvre loufoque séduira les aficionados du gore. L’objectif est atteint !
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