© ID distribution
Une famille palestinienne reçoit la visite de soldats israéliens. Le lendemain, ce derniers s’installent dans la maison, interdisant l’accès à l’étage. La famille est cantonée au rez de chaussée, obligée de dormir chaque nuit dans le salon. Mais le père refuse de partir...
Pas d’humour noir façon Guerre des roses ici. La maison est pourtant divisée en deux, comme dans le film de Danny De Vito, ou plutôt en trois ici : l’étage où résident les soldats, le salon du bas, où la famille doit dormir, porte fermée à clefs, et les autres pièces du bas, où elle peut « vivre » le reste de la journée, en fonction du bon vouloir des soldats. Car c’est bien l’arbitraire de la situation, l’absurdité d’une guerre de fantômes, d’ordres paranoïaques, et de vengeances aveugles, qui sont épinglés ici, au travers d’une histoire simple, où la tension monte progressivement, entre deux clans réduits à leur plus simple expression.
D’un côté les soldats, de l’autre une famille : peut être que le schéma est-il simpliste, et le spectateur ne peut que trop évidemment choisir son camp. mais ce film a le mérite de montrer une réalité quotidienne dans toute son intime violence. Le choix de la caméra à l’épaule renforce l’impression d’implication en tant que témoin, et même si les plans depuis l’intérieur d’une armoire semblent peu réalistes, elle renforce la sensation de promiscuité et d’imminence du danger. Un film coup de poing, montrant la fierté d’un peuple et la peur viscérale d’un autre, sans jamais verser dans le mélodramatique, tout en dénonçant la politique du « œil pour œil, dent pour dent ». Fort.
Cinémas lyonnais
Cinémas du Rhône
Festivals lyonnais