affiche film

© Equation

PRINCESSE

(Princess)


un film d'animation de Anders Morgenthaler

avec : les voix de Stine Fischer Christensen, Thure Lindhart, Mira Hallund…

Un jeune prêtre renonce à tous ses vœux pour venger sa sœur, jeune actrice porno morte dans d’étranges circonstances. Dans le même temps, il décide d’adopter la petite fille de sa soeur…


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Photo film

Un dessin animé sexué sur fond de vengeance

Le cinéma nordique a débarqué en force sur la croisette, et nous a réservé bon nombre de surprises dans les différentes sélections. Le premier long métrage du Danois Anders Morgenthaler, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs n’a pas échappé à la règle.

Loin du dessin animé pour enfants que le titre « Princesse » pouvait laisser suggérer, c’est à un drôle de mélange que l’on assiste. D’abord parce que l’histoire animée est aussi parsemée de scènes réelles, lorsque le jeune prêtre vengeur visionne les cassettes des pornos tournés par sa sœur. Ensuite parce que c’est aussi à un mélange de sexe et de violence que l’on assiste. Un ensemble d’autant plus choquant qu’inhabituel dans un film d’animation.

Le réalisateur ne cherche pas ici à démontrer des prouesses techniques en matière d’animation. Les dessins sont très bons et l’animation régulière, mais loin de rivaliser avec ce que font les grands studios de nos jours. Car le propos du film n’est pas là. Le spectateur est invité à une véritable introspection face à ce personnage qui renonce à l’ensemble de ses vœux pour des sentiments simples : l’amour et la haine – la vie et la mort.

Pour venger sa défunte sœur et protéger sa nièce, il fait le choix de la violence extrême, allant jusqu’à éventrer d’anciens producteurs sous les yeux de la petite. C’est alors à une confrontation perpétuelle entre le bien et le mal que l’on assiste au travers des yeux d’une enfant qui semble ne pas comprendre ce qui se passe autour d’elle. Mais au final, une fois l’ensemble de ces choix cornéliens effectués, on peine à distinguer le bien du mal et le héros du monstre.

Loin des happy end de conte de fées que l’on peut attendre dans un dessin animé, c’est au contraire à des choix de vie et des destins terribles que nos héros sont ici confrontés, pour le pire… et pour le pire. Un film magnifique, d’autant plus touchant et surprenant qu’il s’agit d’un film d’animation.

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