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Un jeune de 20 ans rejoint le défilé de la Gay Pride de 1984. À cette époque les grèves des mineurs battent leur plein, et quelques membres du mouvement LGBT décident de monter un groupe de support, censé collecter de l'argent et le transmettre aux grévistes. Mais les syndicats refusent de toucher cet argent. Seul un village, qui ignore au départ leur orientation sexuelle, accepte finalement leur don...
Présenté en clôture de la Quinzaine de réalisateurs 2014, "Pride" est un feel good movie britannique, qui met en scène des activistes homosexuels bien décidés à venir en aide aux mineurs en grève depuis des mois, face au gouvernement de Margareth Thatcher, qui tente de briser leur mouvement. L'histoire débute en 1984, alors qu'un groupe de support dénommé LGSM (« Lesbians and Gays Support the Minors ») éprouve des difficultés pour faire accepter l'argent récolté, du fait de la nature de ses adhérents.
Le principe d'opposition entre les deux communautés, celle traditionaliste et familiale des mineurs, et celle, revendicative, bruyante et colorée des gays, fonctionne à merveille, générant une comédie enlevée et drôle qui joue savamment sur les clichés des deux camps. Ainsi on apprend que « les hommes gallois ne dansent pas », tandis que les lesbiennes « sont toutes végétariennes ». Le rire est au rendez-vous, sur fond de revendication d'une égalité, et de tubes du milieu des années 80 (Bronski Beat en tête...).
Mais au-delà de la simple comédie, "Pride" est aussi une belle ode à l'entraide, au-delà de toutes barrières. Le représentant du village, seul à croire initialement à la sincérité de ce soutien, déclare à ce propos fort justement : « découvrir qu'on a un ami qu'on ne soupçonnait pas, c'est un sentiment merveilleux ». Entre esprit militant et fond plus sombre évoquant avec tact l'ombre de l'arrivée du SIDA, c'est aussi un beau message de vie qui traverse le film, un personnage insistant sur le fait de profiter de celle-ci en « ne donn[ant] pas tout pour la lutte », en s'épargnant un peu.
Amitié, rencontre d'intérêts communs, soutien, capacité à pardonner et à se réconcilier, autant de thèmes qui font de "Pride" une œuvre majeure de cette fin d'année, qui pourrait rencontrer le même type de succès qu'un "Full Monty". Jouant des clichés et des préjugés, "Pride" se révèle un film généreux et humain qui ne peut que susciter l'adhésion et redonner espoir en un monde plus juste. Attachant, drôle, il s'agit là de la parfaite comédie pour la rentrée.
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