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© Le Pacte

POURQUOI TU PLEURES ?


un film de Katia Lewkowicz

avec : Benjamin Biolay, Emmanuelle Devos, Nicole Garcia, Valérie Donzelli, Sarah Adler, Eric Lartigau, Rodolphe Dana, Nadir Legrand…

La vie est faite de choix ! Un jeune homme qui doit bientôt passer la bague au doigt de sa fiancée, Anna, va être confronté à des décisions susceptibles de bouleverser sa vie. Anna a disparu et il rencontre Léa, une chanteuse qui ne le laisse pas insensible…


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Photo film

Quatre jours sans Anna

Le cinéma a fait du film de mariage, un genre à part. Parfois pour le meilleur, souvent pour le pire… la référence restant depuis 1994 « Quatre mariages et un enterrement », auquel « Pourquoi tu pleures ? » fait un clin d’œil appuyé avec une scène où Benjamin Biolay, en retard, lance en s’habillant « Putain, putain, putain ! ».

Ce premier long-métrage de Katia Lewkowicz pour le cinéma serait à classer dans la rubrique des bonnes surprises de film de mariage. Le ton est décalé, loin de la meringue romantique dégoulinante que le cinéma américain a l’habitude de nous abreuver, loin des sketches vaudevillesques que le cinéma français a l’habitude de nous servir. L’histoire, ici, colle en fait davantage avec la personnalité de son comédien principal, Benjamin Biolay : ambivalente ! Rien de manichéen, de l’humour parfois noir souvent très drôle, de l’amour, du désamour, des potes, des gifles, pas mal de délire et un côté cruel mais jamais désespéré…

Biolay, de tous les plans, est entouré d’une pléiade de comédiens confirmés – Nicole Garcia dans un registre comique où on aimerait la voir plus souvent ; Emmanuelle Devos, excellente avec son humour second degré – et des comédiens « en devenir », avec en tête Eric Lartigau (réalisateur de « Prête-moi ta main » ou « L’Homme qui voulait vivre sa vie »), véritable révélation charismatique dans son premier grand rôle au cinéma ! C’est sans oublier Valérie Donzelli, toujours aussi exubérante et spontanée, que Biolay retrouve après avoir écrit des chansons pour le film qu’elle avait réalisé, « La Reine des pommes ».

Entre l’humour des dialogues qui fait mouche (voir la scène au cimetière du Père Lachaise), le comique de situation parfaitement dosé, Katia Lewkowicz n’oublie pas la part sombre de son personnage principal pris de gros doutes existentiels et contraint à une certaine cruauté parce que la vie n’est pas toute rose bonbon, même la veille de son mariage. La réalisatrice place son film sur une balance qui penche constamment entre romance et drame, métamorphosant son film en « romance dramatique » dont la fin risque de vous laisser sans voix.

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