© Sophie Dulac Distribution
Frank et Simone mènent une vie de famille tranquille avec leurs deux enfants, jusqu'au jour où on diagnostique à Frank une tumeur au cerveau... Frank se retrouve soudain face à sa mort prochaine et la dégénérescence de ses capacités physiques et mentales. Simone et leurs enfants, eux, s'interrogent sur leur avenir...
Les cinq premières minutes du film annoncent la couleur : 5 minutes d’un quasi monologue du médecin, annonçant à Frank et son épouse, non seulement qu’il est atteint d’une tumeur au cerveau à un état déjà avancé (et donc inopérable), mais aussi qu’il ne lui reste que quelques mois à vivre. La vie familiale se retrouve alors arrêtée en pleine voie.
Ces premières minutes sont tournées façon documentaire, en HD, comme le reste du film. Cinq minutes pendant lesquelles Franck et Simone n’ouvrent pas la bouche, et absorbent, passifs, le rouleau compresseur sans compassion du diagnostic. S’en suit une heure trente de vie, aux côtés du couple et de leur deux enfants, où l’on participe à la vie de famille, avec ses hauts mais surtout ses bas, ses arrangements avec la maladie qui prend de plus en plus de place, ses mauvaises surprises et les quelques retrouvailles, nécessaires, au moment des adieux.
Franck, la quarantaine, voit son état mental et physique partir (trop) rapidement en lambeaux. Quant à sa femme, Simone, elle doit soudain faire face à une pression énorme: faire tourner la maison, tout en prenant soin de façon permanente de son époux, redevenu un enfant. Elle doit se montrer forte tout en se préparant à être veuve…
Milan Peschel, qui interprète de façon époustouflante et naturelle Frank, n’en fait jamais trop et nous fait passer des larmes au rire (amer) en quelques secondes. Tantôt enfant qui fait une bêtise, tantôt homme en colère, vieillard qui perd la tête, mari attentif ou parent frustré, sa performance est bluffante. Steffi Kühnert est bouleversante dans le rôle de sa femme qui doit chercher au plus fond d’elle l’amour qui l’aidera à traverser ce moment douloureux.
Prix du meilleur film dans la section Un Certain regard du Festival de Cannes 2011 (ex-aequo avec « Arirang » de Kim Ki-Duk), ce film ne laissera personne indifférent, surtout pas ceux qui sont eux-mêmes passés par ce type d'épreuve…
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