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Un adolescent de 16 ans, perturbé par la mort de son père, part s’intaller chez son oncle et sa tante. Celle-ci, d’abord peu favorable à cette intrusion, va rapidement (trop) s’attacher à ce jeune garçon, tandis que le fils de la famille le prend comme modèle…
Avec Pingpong, M. Luthardt nous livre un film troublant, à la fois aride et passionnant. Esthétiquement, le réalisateur fait le choix d’une mise en scène épurée, très simple et sobre, dans la plus pure tradition allemande. Même s’il ne s’agit pas d’un film du dogme, on ne peut s’empêcher de penser à Lars Von Trier. Toutes les émotions, l’ensemble de l’histoire et des sentiments passent par les dialogues et le jeu des acteurs. Deux points très bien maîtrisés dans ce film.
Globalement, le résultat est au rendez-vous. On oublie assez rapidement cette sobriété esthétique pour se concentrer sur l’intrigue. On pense d’abord que le film va s’articuler autour d’un conflit entre l’adolescent et sa tante, inquiète de l’influence qu’il peut avoir sur son fils. La tension est sans cesse perceptible, d’autant plus que le sage fils de famille commence a mettre de coté ses études de piano pour prendre goût à la vie.
Mais la réelle tension n’est pas là. L’intrigue s’enfonce de plus en plus dans le sordide, pour aboutir à une liaison charnelle entre tante et neveu. Sentiments cachés ou perpétuelle manipulation ? La réponse est difficile dans un tel contexte, mais ce tabou défié va nous amener le jeune adolescent perdu à de nouveaux choix difficiles : entre haine et amour fou ; culpabilité et vengeance.
Au final, un film réussi à la fois gênant et touchant, servi par des acteurs qui donnent le meilleur d’eux même et qui font, presque, oublier une esthétique très (trop ?) sobre.
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