© Zelig Films Distribution
Mirko vit dans vieille baraque en ruine au bord d'une rivière et, à ses heures perdues, il joue le passeur d'immigrés pour le compte de la mafia locale. Lors d'une traversée en barque avec une quinzaine de chinois à bord, celle-ci chavire. Parmi les immigrés, une seule survivante. Après une errance dans la région elle va finalement retrouver son passeur...
Il m'apparaît qu'entre tous les films sur l'immigration que j'ai pu voir depuis ce début d'année, aucun ne se ressemble, ni ne traite vraiment du même sujet tellement le sujet et ses conséquences sociologiques sont vastes. Avec "Passeur d'espoir", on n'est pas vraiment dans le sujet, même si son titre est plus qu'évocateur. Il s'agit plus d'une histoire d'amour entre deux personnes aux langues, aux cultures et mœurs totalement différentes.
Et je dirais qu'il s'agit là du principal reproche qu'on puisse faire au film. A s'attarder sur cette relation entre passeur et clandestin et sur la cruauté de la mafia, à un tel point qu'il en fait un gros cliché, Branko Schmidt passe à coté de son sujet et laisse place à un thriller mal rythmé. Car "Passeur d'espoir" est lent, extrêmement lent. Heureusement, les personnages de Mei Sun et d'Armin Lucev apportent une légère distraction.
En somme, le film vaut uniquement pour son ambiance poisseuse et sa sublime photographie, d'une profonde noirceur. En filmant la pluie, l'eau, les ruines des habitations, la boue, sous cette bande sonore traînant de lourdes basses, Schimidt parvient à retranscrire la misère d'une remarquable façon. Malgré toutes ces qualités de mise en scène, la technique ne remplace jamais le propos.
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