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De nuit, un adolescent rentre chez lui, dans ce qui semble être un lotissement aisé, un club de golf à la main. A la télé et la radio, on ne parle que des violences en banlieue...
Avec « Parc », Arnaud De Pallières ne manquera pas de dérouter les plus attentifs des spectateurs. La maîtrise du cadre, la parfaite et sombre photographie, tout comme la musique lancinante, achèveront d'hypnotiser les plus récalcitrants. Troublante est le terme qui vient aisément à l'esprit pour qualifier cette histoire d'une famille habitant dans une résidence privée (« Le parc »), au prise avec la crise de vocation de leur fils, et avec un voisin aux objectifs douteux.
Car De Pallières sait mettre mal à l'aise (voir la scène de la soirée de bienvenue, réunissant les voisins, et durant laquelle la femme de Jean Marc Barr, ivre, raconte qu'il a tant d'amour, qu'il le dirige aussi vers les enfants, voire les animaux...). Entre blessures inexpliquées, affrontements verbaux, magie noire ou exorcisme, le stress s'installe sur fond d'émeutes dans les banlieues, aussi lointaines que proches, et le puzzle déroute.
Les travellings hypnotiques, le gros travail sur le son et la musique, les atteintes physiques sous formes d'écorchures ou blessures multiples font de « Parc » un véritable exercice de style. Et le film est d'autant plus troublant que son scénario ne livre aucune clé, brouillant les pistes jusque dans les patronymes ou les professions des personnages (Sergi Lopez est Monsieur Clou, alors que son persécuteur, Jean Marc Barr est président de Marteau and Co). Sans forcément comprendre, le spectateur aimera ou n'aimera pas, mais angoissera à coup sûr.
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