© Ad Vitam
Après avoir renversé un homme par inattention, Amra rencontre la mystérieuse Angélique qui prétend avoir été témoin de son accident et se déclare prête à l’innocenter. La solution à ses problèmes ?...
Une inconnue, sortie de nulle part, présente lors d’un accident et qui arrange bien tard les problèmes de celle qui l’a causé, grâce à son témoignage, c'est déjà plus qu'étrange... Ajoutez à cela qu’elle devient rapidement l'amie de la famille en même temps que les soupçons grandissent quant à ses vraies intentions, et là on a rapidement un doute. Avec, d’un côté, ce pitch assez classique qui, on l’imagine, aurait pu donner un grand duel psychologique entre les deux femmes, et de l’autre des dialogues pauvres garnissant un scénario trop prévisible, le malaise qui s’installe dès les premières minutes du film se confirme par la suite : le coup d'essai ne sera pas un coup de maître.
En cherchant quelques informations sur la jeune Camille Fontaine (qui par ailleurs n'a aucun lien de parenté avec Anne), on ne peut qu'être étonné – avec une histoire si pauvre – de la voir sortir de la Femis, section scénario... On l’aurait pardonnée si sa mise en scène en avait jeté plein la vue… Mais là encore, ce n’est pas le cas. Quand on connaît le talent d’Emilie Dequenne (chez les Dardenne) et d’Hafsia Herzi (chez Kechiche), on ne peut que constater que même de bons comédiens ne sauraient sauver un scénario qui l'est beaucoup moins.
La sensation qu’on se moque du spectateur grandit lorsque le personnage d’Emilie Dequenne (dérangé certes, mais quand même...) nous récite, tenez-vous bien, une "ode à la bite" rimé. Vous voilà prévenu : si, malgré tout cela, vous aller voir ce long métrage, ce ne sera plus par accident.
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