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En provenance d'Abidjan, Jacques et Safi débarquent suite à un rapatriement d'urgence. Jacques a travaillé trente ans dans un hôtel qui est parti en fumée avant leur retour en urgence. Sa jeune fille âgée de quatorze ans a été élevée par sa mère depuis que ses parents ont divorcé. Son père étant une « grande gueule », elle a des rapports tendus avec lui, car ils ne se connaissent pas vraiment. Une nouvelle vie commence pour eux, avec un passage dans un centre d’accueil. Safi est tourmentée car elle n'a pas de nouvelle de sa mère, restée à Abidjan et injoignable...
La réalisatrice s'inspire de sa propre histoire, pour nous livrer une sorte de semi autobiographie. Le thème des expatriés rentrés d'urgence reste peu exploité au cinéma et aurait pu intéresser le spectateur. Mais la flamme qui anime le début du film s'étiole très vite. La direction d'acteurs apparaît rapidement comme une faiblesse, sûrement due à une première réalisation.
Et si Ada Loueih renforce son récit par la présence de Niels Arestrup dans son rôle de père rapatrié et en quête de repères, c'est bel et bien l'interprétation de celui-ci qui sauve le film. Car le scénario, totalement concentré sur le thème des relations familiales, délaisse à grands regrets le drame humanitaire.
Le film tombe alors vite dans les clichés, en plus de s'encombrer de seconds rôles sans grand intérêt. Le rapport père / fille, bercé par le charisme paternel et la fragilité de l'adolescente, domine donc le récit d'un film rempli de bons sentiments (ah, la mansuétude blessée du père !), frustrant un spectateur en manque de rebondissements et d'originalité.
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