©gaumont columbia tristar films
Road trip d’un père et son fils. Le père de Louis est un rigolo, un père comme on voudrait en avoir, mais qui a le don d’exaspérer un fils en recherche de repères solides et sérieux…
La rencontre Chabat - Barthélémy nous fait d’abord penser qu’ensemble ils ne peuvent qu’aboutir à une comédie des plus drôles, digne de la bande du Splendid en son temps. Du coup, le spectateur est surpris et enchanté de constater que chez chacun de ces compères, se dégagent une tendresse et une sensibilité peu exprimées auparavant.
Le couple Chabat – Combes est plus que convaincant et au final très attachant. Un événement tragique a éloigné ce père et son fils, chacun se sentant coupable d’une chose à laquelle ils furent confrontés, impuissants. Avec une réelle pudeur, le père met en avant un esprit déconneur pour déculpabiliser son fils de son sentiment de quasi-satisfaction face à ce drame.
Chabat est bluffant dans le rôle de ce père. Il est d’une sensibilité et d’une pudeur rarement vues auparavant qui le rendent tellement plus attachant que ses rôles comiques. On voit en lui un homme face à ses responsabilités, un homme fragile.
On est aussi touché par le fils qui prend des photos de chaque chose : de son père, des gens qu’ils rencontrent, de paysages, comme pour garder à présent une trace de tout ce qui l’entoure et qui peut lui être retiré du jour au lendemain, sans raison.
La promiscuité, due à la voiture dans laquelle ils avancent, ne fera que les rapprocher, la voiture étant un personnage à part entière de l’action. Lieu de vie, huis clos dans lequel les regards et les inquiétudes s’échangent librement, sans jugement. Grâce à celle-ci un lien alors rompu va se renouer.
Une mise en scène très intimiste et sensible et une photo de nos paysages français très agréable (on ne se croit pas en France, d’ailleurs !) font de ce second long métrage un petit bijou.
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