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Le chef de la police (Denzel Washington) d’une petite ville mène tranquillement sa vie entre son boulot, sa femme qui le quitte, et sa maîtresse. Sachant cette dernière atteinte d’un cancer ne lui laissant que quelques semaines à vivre, il lui prête l’argent obtenu au cours de la capture d’un trafiquant de drogue. Quelques heures plus tard la maison de sa maîtresse disparaît en fumée avec ses deux occupants. Peu à peu le chef Wintlock découvre qu’il a été victime d’une terrible machination qui va le mettre en au centre d’une course poursuite, ceci bien malgré lui…
Le polar du mois certainement, celui de l’année malheureusement non ! Ce film réalisé par Carl Franklin est la seconde collaboration entre ce réalisateur et Denzel Washington, après le diable en robe bleue ,sympathique film noir typé année 50. Dans un climat moite, où le soleil fait immédiatement suite aux orages violents, les personnages se mentent et se cachent mutuellement des détails importants sur leur vie et leur habitude. Cet homme, policier intègre au demeurant, se voit embarqué dans un coup monté, alors que ses intentions étaient bonnes. Cela va le placer au centre d’une enquête alors que les rares témoins le décrivent comme l’unique suspect d’un double meurtre peu évident.
Et de voir cet homme rechercher à la fois la vérité sur ce qui lui arrive, en devançant ses collègues, dont fait partie son ex-femme, donne des frissons. De peur pour lui, car tels les enfants au cirques criant au clown où se trouve son acolyte, le spectateur se prend l’envie de lui crier que ses collègues arrivent et qu’il faut qu’il se dépêche. Cela se retrouve particulièrement au cours de trois scènes où le réalisateur réussit le parfait équilibre entre les personnages et le but qu’ils se fixent. Ces quelques scènes pleines de suspens et d’entrain peinent malgré tout à cacher la affaiblissement progressif du scénario, qui laisse les acteurs livrés à eux-mêmes. Surtout que les méchants sont d’une indigence rarement vue au cinéma, allant en totale contradiction avec le stratagème conçu.
Si Denzel Washington est en tête d’affiche, se sont surtout les seconds rôles qui mènent le film de part en part, avec en tête de liste la sublime Eva Mendes. En fin de compte, un sympathique polar moite à souhait, mais qui s’effondre progressivement. La faute à un scénario bancal et à des méchants sans aucun charisme.
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