© Baba Yaga
Un homme appelle une femme depuis le portable de sa femme de ménage. Dans une salle d'attente d'Orly, un homme vivant à San Franscico rencontre une femme vivant à Montréal. Ils se racontent leurs vies. A la cafétéria, une mère tente de communiquer avec son fils. Dans une autre salle, un jeune couple d'allemand fait face à ses premiers doutes, lui se laissant aller à suivre une belle inconnue...
C'est bien connu, les aéroports sont des lieux où les gens se frôlent, se croisent, sans forcément vraiment se rencontrer, restant tous seuls au final. A Orly, la réalisatrice nous invite donc presque logiquement à suivre plusieurs moments de vies, principalement centrés sur trois "couples", l'un se découvrant, l'autre, composé d'une mère et de son fils, en proie au deuil, et le troisième en prémices de rupture, le garçon ayant furieusement envie d'aller voir ailleurs.
Malheureusement, "Orly" est une sorte de cliché du film d'auteur français, aux dialogues certes fort bien écrits, mais sans la moindre tension ou réelle idée de mise en scène. Simple illustration, qui fait au final beaucoup trop de place aux dialogues, le film amorce sur la fin un virage fantastique trop tardif pour sortir le spectateur de sa torpeur. On suit du coup sans passion, ces tentatives d'échanges ratées entre être aimés ou aimants, chacun tentant de comprendre les préoccupations de l'autre, ou de faire entendre les siennes. Et on ressort de là avec une seule envie: courir voir un autre film qui fasse preuve d'un peu d'optimisme...
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