© EuropaCorp Distribution
En des temps reculés, un jeune garçon se voit recueilli par des pirates qui vont lui apprendre l'art du combat. En prenant la succession du chef de la bande, il n'aura de cesse de retrouver les assassins de ses vrais parents...
Cette fois le combat se passe des siècles auparavant avec comme enjeu l'unité d'un pays et les trahisons qui en découlent forcément. Une transposition que l'on retrouve dans les décors mais aussi dans les personnages, où même le pire des méchants combat pour son pays ou du moins ce qu'il croit juste pour celui-ci. Aussi le spectateur en attente d'un « Ong Bak » bis sera forcement déçu, car si surenchère il y a, comme dans toute suite qui se respecte, le changement d'époque et donc de style visuel va fortement influencer le mode de combat.
D'ailleurs le jeune personnage fera un apprentissage express et se verra opposé à de nombreux adversaires venant de tous les coins de l'Asie, avec des styles de combats des plus éloignés. Mais pour autant le jeune acteur-réalisateur n'adoucit pas son propos et propose des phases de combat plus sophistiqués et plus cinématographiques que dans le premier film, avec parfois une sauvagerie des plus extrême, comme avec cette idée de la fosse au crocodiles, qui doit révéler qui sont les véritables grands combattants.
Et la plus grande surprise provient aussi du style du réalisateur qui s'éloigne très rapidement d'un influence très série B, avec ses personnages caricaturaux et autres moments humoristiques. Cette fois-ci la caméra frôle les combattants, retranscrivant l'humidité de cette jungle et la boue qui entoure tous les moments de leur vie. Cette vision poisseuse rappelle par certains égards « Bang Rajan » ou même « Apocalypto ».
Alors s'il fallait lui trouver un défaut, le plus stupide, est le remontage français du film qui annihile les arcs scénaristiques parallèles, empêchant de la sorte le spectateur de comprendre le sujet et sa gravité. En fin de compte, « Ong Bak 2 » est une suite qui surpasse l'original de part son style graphique, de part son sujet et même ses combats, qui sans être révolutionnaires (par rapport au premier film) impressionnent toujours autant. Bref si les romains disaient « ils sont fous ces gaulois », là le spectateur rajoute « ils sont timbrés, ces thaïlandais » !
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