© Epicentre Films
Lors d'un passage en ville, un homme reprend contact avec un vieil ami. Il lui propose d'aller camper en forêt, pour mieux renouer une relation amicale...
Difficile de nier le fait qu'« Old joy » est un film profondément humaniste, dont le scénario, aussi fin soit-il, prend le temps d'instiller un certain malaise entre deux amis d'enfance dont les différences, renforcées par le passage du temps, provoquent nécessairement une incompréhension réciproque. L'opposition entre les deux modes de vie de ces personnages, l'un futur parent, l'autre éternel enfant, rend leurs tentatives de communion touchante. Car au fil du récit, ce voyage aux sources d'une amitié, ne fera que creuser le fossé qui les sépare en mettant à jour leurs différences.
Malheureusement, le rythme volontairement lent, flirtant avec le contemplatif, de la mise en scène, finit par se retourner contre les intentions même de la metteur en scène. Car celui-ci étouffe toute émotion, reléguant peu à peu les rapports à la nature et à des modes de vies proches de celle-ci, à de simples lubies, loin d'un monde adulte où les « vrais » problèmes se posent. Le film apparaît alors comme défaitiste, et profondément tourné vers un monde où chacun compliquerait volontairement les choses, laissant finalement naturellement derrière, ceux qui voudraient penser ou communiquer autrement.
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