© Film Blossom
Un soir, Kim Byung-guk, employé d’une grande entreprise, massacre sa famille chez lui et disparaît sans laisser de traces. Dès le lendemain, ses collègues de travail sont interrogés par la police, en particulier une jeune stagiaire nommée Mirae qui semble cacher quelque chose. En outre, les caméras de surveillance de l’immeuble montrent que Kim est revenu au bureau après le massacre mais n’en est pas ressorti après. Où se cache-t-il donc ?
Il est des films asiatiques dont le destin de direct to video distribué par Wild Side semble tout tracé, et qui, sans qu’on sache pourquoi, réussissent à trouver le chemin du festival de Cannes pour remplir une séance de minuit. Après "The Target" l’année dernière, c’est au tour de cet "Office" de nous plonger dans un ennui relatif à une tranche horaire où l’on pensait enfin se vider les neurones avant d’aller dormir. On va faire court et simple : le film de Hong Won-chan est de ces petits thrillers sans grande envergure, ni originaux en matière de narration ni transcendantaux en termes de mise en scène, dont le twist final se devine comme le nez au milieu de la figure au bout d’un quart d’heure, surtout si l’on a déjà vu ne serait-ce que dix polars à énigmes dans sa vie de cinéphile.
Le scénario n’a rien à proposer, aussi bien sur la description d’une difficile hiérarchie d’entreprise que sur les rapports de domination qui sont au cœur des relations de travail. Ici, le réalisateur s’en tient à une stricte enquête policière, à peu près aussi mollassonne qu’un épisode de Derrick et à peine épicée par quelques giclasses d’hémoglobine. Les acteurs, eux, jouent leur partition sans trop y croire et la mise en scène est d’une banalité remarquable. D'un autre côté, "Office" n’a rien de honteux. Mais si le but du film était de terrifier ou de surprendre, il a carrément vingt années de retard.
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