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Son altruisme, sa joie de vivre, son sourire et sa générosité vous feront fondre ! Odette Toulemonde qui vit dans une cité de Charleroi où les ouvriers côtoient les petites gens fait partie de la Belgique « d’en bas ». Elle travaille comme vendeuse dans un centre commercial rayon cosmétique. Elle est veuve, à charge de deux enfants qui ne lui facilitent pas la vie et se réfugie souvent dans les musiques de Joséphine Baker et les livres de Balthazar Balsan.
Son charme, son intelligence, sa culture et sa gentillesse vous feront aussi fondre ! Balthazar Balsan fait partie de la France « d’en haut », vit dans un quartier chic de Paris, roule en grosse berline et va à la rencontre de ses fans et groupies, admirateurs de ses romans à succès. Quand il découvre que sa ravissante épouse le trompe avec un critique littéraire qui assassine chacun de ses livres, il tente de mettre fin à ses jours.
Heureusement Balthazar Balsan croisera Odette Toulemonde... leur destin en sera bouleversé...
Eric-Emmanuel Schmitt est un écrivain français à succès. Auteur de pièces de théâtre et de romans, il ajoute un nouveau talent à son curriculum vitae : scénariste pour le cinéma. Et pour ce premier rendez-vous avec le grand écran, il met en images la rencontre improbable de deux personnages forts, qu’a priori tout oppose. Mais la relation qui s’instaure est finalement pleine de poésie, d’émotion et de comédie.
Eric-Emmanuel Schmitt fait d’Odette Toulemonde une Mère Thérésa moderne, véritable synergie entre Jésus et Amélie Poulain ! Catherine Frot met tout son talent de comédienne, son énergie et sa belle silhouette pour charmer le spectateur et nous faire comprendre combien il est difficile de résister à une telle tornade de vitalité et de gentillesse.
Albert Dupontel incarne un Balthazar Balsan qui apporte son cadeau « de vie » à Odette comme l’aurait fait le Balthazar Roi Mage à Jésus en son temps ! Mais c’est aussi la brebis égarée qu’Odette essaiera de remettre sur le droit chemin. Albert Dupontel est juste dans la fêlure qu’il porte et dans sa quête de la compréhension du bonheur qui entoure celle qui va le fasciner.
Ces deux personnages principaux, vous l’aurez compris, sont au cœur du film. Mais le réalisateur a eu aussi la bonne idée de ne pas laisser de côté les seconds rôles : tout aussi soignés sur le papier que par leur interprétation, on se réjouit du cynisme de Jacques Weber (le critique littéraire), de la sagacité de Fabrice Murgia (le fils aîné d’Odette) et du flegme de Nina Drecq (la fille). Un joli scénario appuyé par une réalisation inspirée (jeu sur les décors, ascension d’Odette dans les airs...). On regrette d’autant plus le début du film qui peine vraiment à trouver son rythme et son ambiance. Semblant d’emblée nous assommer de clichés et de fausses notes, le film trouve par la suite un second souffle qui le sauve. Alors, comme la patience est le courage de la vertu, laissez-vous aller lentement dans l’univers d’Odette Toulemonde, vous pourriez bien être la prochaine victime du bonheur qu’elle « inflige »... à tout le monde !
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