Phénomènes chaotiques

De grosses perturbations se produisent dans l’esprit de cette jeune Odete, désespérée par le fait que son petit ami ne veut pas s’engager et avoir d’enfant. Le film raconte ce mensonge, et la manière dont le personnage finit, à la manière d’un mythomane, par se persuader de son propre mensonge. Ainsi la grossesse devient nerveuse (ou hystérique dans le texte). La comédienne est assez convaincante, autant que celui qui joue le petit ami en deuil, à la fois révolté et triste.

La première scène, l’accident est d’ailleurs particulièrement émouvante, donnant l’impression d’un grand drame personnel à venir. Pourtant le film donne plutôt dans la comédie décalée. S’il touche, c’est par la détresse affichée de chacun, et les excès que cela rend possible : se jeter sur un cercueil, dormir sur une tombe… Doucement, ces portraits deviennent captivants, et l’on aurait peut être souhaité que l’identification à laquelle se livre la jeune fille avec le défunt garçon, s’arrête un brun plus tôt, la dernière scène n’étant pas des plus utiles.