Presque une année après la perte de son mari, Helen Matthews décide d’entreprendre un pèlerinage pour enfin tourner la page. Une quête qui va l’emmener à leur chalet de vacances situé dans une petite île perdue au Canada. Dès le deuxième jour, suite à une violente tempête, elle se retrouve coupée du monde : la mer est impraticable et il n'y a plus aucun signal téléphonique. Au même moment un homme blessé échoue sur le rivage. Elle le conduit chez elle pour le soigner et découvre qu'il serait mêlé à une fusillade...
Ruba Nadda nous affuble d’un film qui présente deux dynamiques : la première est celle de la femme endeuillée, en quête d’un nouveau souffle ; ceci représentant peut-être une bonne moitié de la bobine. La deuxième partie est un (mauvais) thriller dans le genre de la chasse à l’homme ! Si le concept du film à plusieurs tonalités est intéressant, on ne pas dire qu'il est très nouveau... Sauf qu'ici, le spectateur sort de la projection avec la vilaine sensation d’avoir vu deux films pas nécessairement liés.
Soyons franc et honnête, et débarrassons nous tout de suite des bonnes choses ! La prestation de Patricia Clarkson est correcte, quoique nettement plus convaincante dans son jeu de femme endeuillée en quête d’un nouveau souffle que dans le rôle de la femme traquée. Ensuite, le huis-clos fonctionne bien : Nadda apporte la bonne dose d’interaction entre le personnage d’Helen Matthews et son environnement qui déborde de souvenirs, de moments futiles… sur l’instant mais qui aujourd’hui sont pleins d’émotion pour elle.
Ceci étant (rapidement) dit, le vrai bilan de ce film est que la réalisatrice, au bout du compte, nous a totalement perdu et désintéressé. Pour le coup, il aurait mieux valu faire un choix tranché : pousser la quête de la rédemption et du deuil jusqu’au bout, quitte à finir en feux d’artifice avec la résurrection du mari par exemple ; ou faire un vrai thriller de A à Z sur cette île isolée mais, dans ce cas, la partie du deuil aurait été complètement inutile et le scénario serait parti vraiment perdant, car beaucoup trop basique.
Que dire sinon de Scott Speedman (surtout connu pour son rôle dans les "Underworld"), si ce n'est que sa prestation ne nous convainc pas, et de Tim Roth qui nous ment de manière éhontée lorsqu’il affirme pouvoir jouer un méchant crédible. Si la première partie semblait nous divertir un tant soi peu, la deuxième nous achève et nous rappelle une très mauvaise série Z. A la fin, un sentiment de gâchis nous envahit.
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