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Platon Makovski (Vladimir Mashkov) fait parti des hommes d'affaire qui ont fait leur fortune grâce à la Perestroïka. Avec ses anciens collègues, il a monté un bizness juteux, qui n'est pas des plus légaux...
Par une construction relativement complexe, mêlant plusieurs époques, et laissant planer le doute sur le devenir de certains des personnages, Pavel Lougine, fait le portrait d'une jeunesse prometteuse, qui a choisi la roublardise et la facilité. A l'image de la rencontre de la bande d'amis avec le revendeur de voiture, le film illustre bien les compromissions auxquelles sont prêts certaines personnes pour arriver à leurs fins, et la manière dont peut se construire, de façon opportune, un immense réseau mafieux.
Il donne également une idée du fossé qui existe entre ces sympathiques escrocs argentés, à peine maîtres de leurs destins, et les citoyens lambda d'un pays en déserrance. Mais il décrit aussi des tensions internes, qui vont mener à l'éclatement forcé d'un groupe, au profit d'un seul homme. L'argent a donc bien tous les pouvoirs, surtout celui de rendre suspicieux et de détruire toute autre valeur. Ce polar mafieux possède donc une âme sociale, désenchantée et cynique, à l'image de son metteur en scène.
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