© Les Films du Losange
Les quotidiens de dépressifs chroniques suédois, celui de familles trop grandes, d'alcooliques, se croisent dans un pays aussi terne que ses gens...
Après « Chansons du deuxième étage », série de tableaux comico-sociaux quasi muets, aussi drôles que difficilement accessibles, Roy Anderson nous revient, avec un film tout autant graphique, mais cette fois-ci, parlant. Et on s'amuse des situations désespérées de ses protagonistes qui n'hésitent pas eux aussi à pousser la chansonnette. Cette fois le ton est assez macabre, mais chaque détail de l'image compte, du chien qui se débat au bout d'une laisse, au pervers en imperméable qui apparaît furtivement derrière un arbre.
Le discours sur l'état du pays comme des rapports humains est résolument désenchanté. Et par petites touches, par l'absurdité significative des situations, il décrit la difficulté de vivre, de dialoguer, et met chacun face à sa propre solitude. Une oeuvre à part, plongée dans des teintes gris-vert qui ajoutent à l'aspect terne de lieux déjà choisis pour leur côté désuet, immense ou impersonnels. A découvrir, pour ceux notamment qui n'ont jamais osé jusque là.
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