© Gaumont Distribution
Yann a un bon travail, une femme qui l'aime, bref une vie bien ordonnée. Un peu trop même. Il décide de retrouver son ami d'enfance Thomas, l'occasion d'un voyage dans les souvenirs et le passé...
Le héros campé par Pierre Rochefort se nomme Yann Kerbec, comme Vincent Elbaz dans "Ma vie en l'air", premier film de Rémi Bezançon. On sent le cinéaste se confier, se faire l'alter ego de ses protagonistes en revenant à ses thèmes chers : l'enfance, la famille et surtout, la puissance du souvenir. Après "Un heureux événement", exception dans sa filmographie puisque qu'il adaptait un roman, Bezançon revient à un scénario original dans une tonalité plus personnelle avec cette histoire de quadra regrettant sa vie passée et qui décide de repartir faire les 400 coups avec son ami d'enfance. Celui-ci, interprété par un Pio Marmaï en grande forme, donne au film son énergie.
On retrouve le Bezançon des premiers jours : dialogues irrésistibles, seconds rôles déjantés, beaucoup de tendresse envers ses personnages et une bande-son revigorante. Il faut reconnaître quelques faiblesses de rythme et que certaines répliques tombent à plat, ce qui a pour conséquence de ne pas hausser le film au niveau de son grand frère "Le Premier Jour du reste de ta vie". La Bezançon touch reste néanmoins intacte et une ultime pirouette scénaristique achèvera de nous convaincre : le film est un condensé de rires et d'émotions, peut-être pas inoubliable, mais sincère et enthousiasmant.
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