© 20th Century Fox France
Hazel Grace est atteinte d'un cancer qui peut à tout moment provoquer le remplissage de ses poumons d'eau, entraînant ainsi sa suffocation. Ayant des difficultés à respirer, elle traîne avec elle en permanence un appareil à oxygène. Un jour, lors d'une réunion de son groupe de soutien, auquel elle ne se rend que pour faire plaisir à ses parents, elle fait la connaissance d'Augustus...
"Nos étoiles contraires" est l'adaptation du best seller de John Green, véritable succès en France, mais surtout aux USA où il a été édité dès 2012. Par son sujet casse gueule (une histoire d'amour entre deux jeunes atteints chacun d'un cancer – lui a été amputé d'une partie de sa jambe et se trouve en rémission), le film n'est pas sans rappeler le "Restless" de Gus Van Sant, un humour féroce ici chevillé au corps.
Avec cynisme et une approche abrupte des moments clés de la maladie, le scénario nous fait passer du rire aux larmes, au fil de ce qui reste de vie de deux héros qui tachent de s'inventer un avenir proche. Réaliser ses rêves avant qu'il ne soit trop tard, aimer et savoir se laisser aimer malgré la maladie… le film trouve peu à peu une bouleversante justesse de ton, entre modernité technologique et réflexions sur la vie de jeunes gens ayant dû grandir trop vite.
Amenant aisément le spectateur au bord des larmes sans trop en faire et en dosant savamment drame et comédie désabusée, le film ne serait cependant rien sans un casting impeccable. Il y a d'abord Shailene Woodley (issue notamment de la série "Newport Beach" et découverte chez nous dans "The Descendants"), fascinante de fragilité dissimulée et de fougue étouffée. Elle porte le film à bout de bras, et ferait passer les quelques scènes ratées du film pour une réussite (la visite de la maison d'Anne Franck...).
Il y a ensuite celui qui voudrait bien la conquérir, le faussement sûr de lui Ansel Elgort, avec lequel Shailene Woodley a déjà récemment partagé la tête d'affiche dans l'indigent "Divergente". Les voici à l'unisson, aussi crédible et sensible l'un que l'autre. Mais il y a surtout les parents, dépassés par une maladie qui ne laisse que sursis, et tentant de protéger sans étouffer. Laura Dern est tout juste bouleversante d'espoirs contrecarrés, quant à Sam Trammell, effondré sous ses allures de père bienveillant, on ne peut que pleurer avec lui. Un film infiniment triste mais d'une justesse indéniable, et qui donne surtout une sacré envie de vivre et de se battre.
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