© La Belle Company
À chaque visite de touristes, les animaux du pôle Nord se chargent de créer l'animation. Mais un beau jour, Norm découvre que la station scientifique récemment implantée sur la banquise, a pour but de préparer une future opération immobilière. Décidé à faire capoter le projet, il embarque pour New York, histoire d'infiltrer le casting des ours blancs et de dévoiler les conséquences du projet...
"Norm" fait partie de ces films faussement écolos qui n'ont pour but, paradoxalement au message envoyé, que d'amasser un max de recettes, sans se soucier réellement de la nature, et en faisant se marrer un max les gamins. "Happy Feet" en fut, il y a quelques années, le symbole criant, puisque l'espèce protégée et menacée ne devait sa sauvegarde qu'à ses capacités « humaines », à danser. On prend le même principe et on recommence, puisque ici l'ours blanc qui prend la tête de la rébellion n'est autre que lui aussi un danseur affirmé, seul moyen semble-t-il de se faire apprécier des humains et de les gagner à sa cause.
Ajoutez à cela le fait qu'il parle la langue des hommes (ce qui peut aider), et l'utilisation de craquants lemmings (en charge des pitreries de circonstances, en lieu et place ici des « aliens » verts face au grappin dans "Toy story" ou des minions de "Moi, moche et méchant") et vous aurez un rapide aperçu des facilités scénaristiques avec lesquelles le projet a pu être développé. Le naufrage est particulièrement imposant, car même au niveau de l'animation, la qualité n'est pas au rendez-vous. Si les personnages en images de synthèse donnent le change, et la technique offre de multiples possibilités de plans acrobatiques ou improbables, les décors en 2D manquent de détails et sont flous les trois quarts du temps, quant aux effets de foule, ils sont minimes.
Les scènes chorégraphiées (visiblement le moyen de résoudre tous les problèmes dans la vie... surtout face aux pannes d'inspiration des scénaristes, semble-t-il) sont à la limite du supportable, et si l'on s'amuse des aspects élastiques des lemmings, les rires se font plutôt rares. Les enfants qui s'amuseront sûrement des gaffes de l'ours, s'intéresseront peut-être par miracle au sort des phoques et autres créatures du Grand Nord. Les adultes, eux, risquent de s'ennuyer ferme et de bayer aux corneilles devant tant de néant.
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