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Une mère et son fils emménagent dans leur nouvel appartement. Ils traînent derrière eux de lourdes valises qui, une fois les portes closent, libèrent les autres enfants de la famille. Le bonheur semble être au rendez-vous, et la discrétion de mise. Mais rapidement la mère s'en ira travailler, revenant de moins en moins régulièrement, et se contentant d'envoyer de l'argent au plus grand fils, en charge de ses frères et sœurs…
Nobodyy Konws démarre comme une comédie sociale faisant la lumière sur les joies quotidiennes, les petites cachotteries, les détails qui unissent cette famille singulière et nombreuse. Mais passé la découverte d'une grande complicité, une rupture s'opère en douceur et presque naturellement, avec le départ de la mère. Alors commence la débrouille, l'accoutumance à l'absence et finalement l'inconnu. Les rituels perdurent, mais le cœur n'y est plus.
La série de portraits, d'un petit espiègle grimaçant à une gamine attendrissante, vous plonge dans une cellule familiale aux contours incertains, mais dont l'isolement, la culture intrinsèque et forcée du secret, font le charme émouvant. La photo est colorée, à l'image des ces petites vies qui se contentent de peu et jamais ne se plaignent. Mais tout cela ne peut durer éternellement et la fin sera forcément cruelle, mais magnifique. Un film à ne rater sous aucun prétexte, surtout pas le travail.
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