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Depuis la rĂ©volution de 1979, les femmes iraniennes nâont plus le droit de chanter en public dans leur pays. Afin de vaincre cette censure et de briser les tabous, la jeune compositrice Sara Najafi dĂ©cide dâorganiser un concert de chanteuses Ă TĂ©hĂ©ran, en collaboration avec trois chanteuses venus de FranceâŠ
Lâimage est Ă©mouvante : des femmes iraniennes et françaises, toutes rĂ©unies sur scĂšne face Ă une assemblĂ©e mixte dans une salle de spectacle de TĂ©hĂ©ran, rassemblĂ©es dans une suite de chansons en hommage au combat des femmes contre la censure, Ă leur courage face Ă lâinjustice, Ă la libertĂ© dont elles sont privĂ©es. Une scĂšne finale que le film impose comme rĂ©alitĂ© dĂšs le dĂ©but du film, en nous proposant ainsi de remonter le cours du temps afin de suivre en dĂ©tail le combat tĂ©mĂ©raire de Sara Najafi. De par ses choix de narration et la prĂ©sence de cartons datĂ©s, ce documentaire se lit donc comme une sorte de countdown menant une Ă©quipe dâartistes soudĂ©s vers la victoire dâun combat menĂ© contre le pouvoir islamiste, et ce au fil de plusieurs pĂ©ripĂ©ties que le film illustre avant tout par la discussion et le contact humain.
Pour autant, dâun point de vue purement cinĂ©matographique, "No landâs song" ne va pas au-delĂ de ce quâil annonce, et nâoffre finalement que peu dâinformations nouvelles en comparaison de ce que la tĂ©lĂ©vision, les documentaires ou le cinĂ©ma ont su rĂ©vĂ©ler. Les intimidations rĂ©pĂ©tĂ©es du pouvoir, les discussions enregistrĂ©es au micro dissimulĂ© sous la burqa, les conversations philosophiques entre les artistes â surtout les chanteuses françaises â vis-Ă -vis de cette odieuse censure : tout concourt ici Ă un bis repetita prĂ©visible â bien que trĂšs fouillĂ© â sur le sujet. Une poignĂ©e dâinstants piquants valent nĂ©anmoins le dĂ©tour : une figurine de Superman accrochĂ©e Ă un rĂ©troviseur, une mauvaise connexion Skype qui nâempĂȘche pourtant pas le message de circuler entre lâIran et la France, et surtout cette interview Ă©difiante dâun « Ă©rudit » religieux par Sara, oĂč celui-ci combine les thĂ©ories les plus farfelues pour essayer de justifier une soi-disant inĂ©galitĂ© entre lâhomme et la femme ! Cette douceur pamphlĂ©taire coule ici de source au grĂ© des images, entre des scĂšnes plus humaines et chaleureuses qui font finalement tout le sel de ce film.
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