© Nour Films
Alors qu'aux États-Unis les entreprises extractives obtiennent des permis à tour de bras, en France, les oppositions aux expérimentations en matière de gaz de schistes s'organisent...
Voilà donc un sujet d'actualité, aussi brûlant que polémique, qui prend aujourd'hui le devant de la scène d'une production documentaire pléthorique et inégale. Avec "No gazaran", slogan en référence à celui de l'armée républicaine lors de la guerre d'Espagne en 36 ("No pasaran") les manifestants que l'on voit dans le film, élus ou citoyens de bourgs ruraux marquèrent leurs craintes non seulement des retombées sur l'environnement et la santé, mais aussi en matière de démocratie locale, face aux permis expérimentaux délivrés par l'État, visant à l'exploitation de gaz de schiste.
Au travers des témoignages livré ici, qu'ils viennent des habitants de secteurs où l'eau est contaminée aux USA, des élus français ou des lobbiyistes de Bruxelles, le film s'attelle à démonter la perception de miracle économique (en montrant notamment que le prix de revient n'est pas viable et que les conséquences sur la santé sont dévastatrices), tout en donnant à voir l'organisation progressive d'un mouvement citoyen.
Reste que l'organisation de l'ensemble est discutable dans sa construction. Les explications sur les techniques de forage sont réduites au minimum, tout comme l'approche des débats de fonds semblent limitée à un affrontement stérile entre politiques de différents niveaux naviguant à vue, et que la scène de fin, à la gloire d'une France éternelle rebelle, achève d'asseoir l'image d'une France certes combative, mais où l'on veut tous les progrès sans jamais y participer réellement.
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