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En ce début du XXe siècle, l'écrivain James M. Barrie (Johnny Depp) subit un nouvel échec avec une pièce de théâtre de son cru. Alors qu’il flane dans un jardin public, il découvre, allongé sous un banc, un jeune garçon, avec lequel il entame une conversation. Rapidement, il devient ami de sa mère, Llewelyn Davies (Kate Winslet), jeune veuve qui doit élever seule ses trois enfants. Son imagination débordante, va permettre à cette petite famille de changer d’univers...
Neverland constitue le film que la firme Miramax a depuis longtemps planifié comme étant son poulain pour les oscars 2005. En quelques mots tout est ainsi dit. L’image est léchée, l’histoire, au crédit historique (l’auteur a existé et est surtout connu pour avoir pondu Peter Pan) est intéressante, mais sans grandes aspérités, et les stars, et surtout les larmes sont au rendez-vous. Cette genèse de Peter Pan n’est donc pas sans charme, lié principalement à la présence magnétique des interprètes, Kate Winslet en tête. Mais on ne peut s’empêcher de voir l’objet trop bien formaté.
Certes le scénario amène ça et là quelques indices de ce qui a pu inspirer l’auteur pour l’écriture de sa pièce, d’un enfant prénommé Peter, malheureux de n’avoir plus de père, à un gros chien fort pataud. Mais la mise en scène réussit rarement les transitions entre le monde réel et les dérapages imaginaires de Barrie, surtout lorsque, comme à la fin, les décors atteignent des degrés de surcharges et d’artificialité impressionnants. Dommage car Freddie Highmore qui interprète le petit Peter, est réellement touchant, autant que cet amour retenu qui embrase le couple vedette. Mais le poids des conventions qui empêchent leur union, est bien peu palpable. N’est pas Ivory qui veut, même lorsqu’on s’appelle Forster, comme l’auteur de Chambre avec vue ou Retour à Howard’s end.
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