Ned, décide, à l'âge de 18 ans, de contacter sa mère Fay, qui est désormais en prison, et de partir à la recherche de son père, Henry. Il souhaite tuer celui-ci car il a éloigné sa mère de Dieu...
Du début des années 90 jusqu'au milieu des années 2000, un film de Hal Hartley était toujours un événement et faisait souvent les beaux jours des grands festivals. Avec son ton décalé, l'auteur américain nous a notamment offert les délicieux "Trust me" ou "Amateur". Voici qu'il livre enfin cette année la troisième partie de sa trilogie entamée en 1997, chaque épisode portant le nom d'un des personnages : "Henry Fool", "Fay Grim", et aujourd'hui "Ned Rifle".
Ned n'est d'ailleurs autre que le fils des deux premiers, reconnaissable à sa manière de parler, une sorte de flot verbal qu'on retrouve aussi chez Henri. Pas forcément besoin de connaître les deux premiers épisodes, pour apprécier ce nouvel opus. L'humour, si particulier, est toujours au rendez-vous, et les personnages secondaires sont assez croquignolets (mention spéciale ici au personnage de Simon Grim, frère de Fay, poète lugubre qui veut laisser s'exprimer son "clown intérieur" en devenant comique de stand-up).
Histoire d'écriture, de lègue, de groupie azimutée, de femmes fatales, d'obsession médiatique et d'erreur judiciaire, « Ned Rifle », sorte de film policier, assume à la fois ses intrigues familiales entre passion et apathie, et son humour second degré. Il s'avère au final assez inégal, le personnage principal restant assez transparent, et laisse l'impression d'une difficulté à conclure une histoire déjà bien barrée, qui se complique ici conséquemment.
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