© Les films du losange
Un jeune gradé courtise une femme mariée. Celle-ci le fait tourner en bourrique, encourageant et repoussant tour à tour ses avances sous couvert de divers motifs...
Jacques Rivette revient à ses travers du théâtre filmé avec un film tourné en de nombreux et ennuyeux intérieurs, sans fastes ni allure véritable, et qui transpirent le manque de moyens. Malgré la qualité du texte (adapté d'Honoré de Balzac – 'La duchesse de Langeais'), le récit ne prête qu'à sourire, à la fois des rapports hommes-femmes, des relations de couple, de la crédulité de l'être amoureux, et montre comment un homme fougueux et direct devient manipulateur, face à une femme qui ne sait que louvoyer, inversant quasiment les rôles, entre indécis et décidé. Malheureusement, la complexité des affrontements amoureux qui se nouent, trempe dans un jeu théâtral bien daté et l'entourloupe finale frise le ridicule.
Du coup, l'intérêt du film réside principalement dans le jeux des acteurs. Guillaume Depardieu, faisant son grand retrour, campe un militaire impeccable et torturé, dont le désarroi n'a d'égal que l'impossible renoncement. Et Jeanne Balibar nous offre un vrai festival de retournements de veste, et d'expressions diverses, jouant de l'ironie et du mensonge à tout va. Loin de ses audaces de 'Va savoir', Rivette confère à sa pièce filmée, un manque flagrant de modernité, qui provoque l'ennui, d'autant qu'il ne sait toujours pas faire court, et nous inflige 2h17 d'interminables périgrinations.
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