© Cinéma Saint-André des Arts
Marianne ne se sent pas à sa place dans une société où son avenir est tout tracé. Elle se rapproche alors de Dandy Moderne (alias l'Alchimiste), qui lui révèle que chacun porte des chaînes invisibles. Elle va alors suivre ses instructions et engager diverses actions pour changer le regard des gens et réveiller leur conscience. Mais elle est surveillée par la Compagnie supérieure des chaînes...
Si l'on est intrigué par les premières séquences de ce moyen métrage de 50 minutes, il faut bien avouer que l'opacité du scénario n'aide pas vraiment à comprendre les tenants et les aboutissants des négociations dans lesquelles s'engage l'héroïne, Marianne, refusant un bénéfice qui n'est visiblement pas acquis pour tout le monde. Probable critique d'une société où consommation et réussite annihilent toute volonté de rébellion individuelle, "Nature morte avec des oranges" souffre à la fois du comportement déconcertant de ses personnages (le jeu de billard avec trois oranges...) et d'un paradoxal trop plein d'explicite dans certains éléments (le nom même de Compagnie supérieure des chaînes, censée contrôler les comportements...).
On s'amuse certes de quelques passages, basés sur de bonnes idées (la machine à sourire, le jeu d'échecs sans issue ni règles prédéfinies...), mais ils tirent paradoxalement en longueur. Et malgré quelques décalages bien sentis, de la voix légèrement grave de l'héroïne à la coupe de cheveux très queer de son mentor, le plus gros défaut du film se fait jour : la direction d'acteurs, pour la plupart aux résonances amateurs. Dommage, car on aurait aimé en savoir plus sur cet univers décalé, qui aurait mérité plus de suggestions et de moyens.
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