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Stella adore sa sur Katja : elle est belle, elle est fine et elle réussit tout ce qu’elle entreprend. Dans sa tentative de lui ressembler, Stella va s’apercevoir que la vie de sa sur n’est pas aussi parfaite qu’elle en a l’air…
De prime abord, on pourrait penser que le sujet principal de ce long métrage suédois est l’anorexie. Pourtant, c’est la relation entre sœurs qui est réellement mise en lumière, ici. Une relation à la fois belle et difficile, et ô combien réaliste. Entourées d’adultes incompétents, Stella et Katja semblent presque être seules au monde dans ce film.
L’anorexie de Katja se développe graduellement et, alors qu’on assiste au déclin de sa santé, on se sent tout aussi impuissant que sa sœur qui ne sait pas quoi faire pour l’aider. Ce film témoigne également du rapport compliqué que les femmes entretiennent avec leur corps, et ce dès leur plus jeune âge.
S’il fallait lui trouver un défaut, ce serait que le réalisateur n’essaie jamais vraiment de nous faire comprendre ce que ressent Katja. Le film se concentre sur ses proches et comment ces derniers vivent sa maladie, mais la principale intéressée apparaît simplement comme un personnage agressif et fragile.
Le patinage artistique occupe une place importante : on pourrait presque dire que c’est un personnage à part entière. Les scènes d’entraînement de Katja viennent régulièrement et brusquement perturber le rythme lent et relaxant du film. Jolie métaphore pour nous montrer son combat avec ses démons.
L’histoire est belle et nous apprend que l’anorexie est une maladie sérieuse qui ne doit pas être prise à la légère. Mais, comme beaucoup de films indépendants, "My skinny sister" s’achève, hélas, avec une conclusion qui nous laisse un peu trop sur notre faim.
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