© Chrysalis Films
Jeune garçon solitaire dont les parents sont divorcés, tête de turc de ses camarades, Oskar fait la rencontre d'Eli, fillette étrange et pâle au regard envoutant, alors qu'une série de meurtres sanglants frappe leur petite ville...
À l'instar de "l'Echine du diable" de Guillermo Del Toro, "Morse" est de ces films utilisant le genre et ses composants pour parler de l'enfance, de ses questionnements, de ses étapes, évoquant avec justesse ses bonheurs et ses peurs. Récit initiatique, histoire d'amour touchante et innocente, le film est celle de deux petits êtres ignorés des autres, et unis par un lien inextricable à mesure que leur réelle personnalité se dévoile à l'autre.
Variation originale sur le thème vampirique, "Morse" n'oublie jamais qu'il agit dans le fantastique pur et dur, délivrant son quota de scènes d'attaque ou de terreur, illustrant avec aplomb les agissements d'Eli ou les répercutions désastreuses d'une transformation involontaire. Et si les amateurs de vampires seront aux anges, les amateurs d'histoires belles et fortes ne seront pas en reste.
Emphatique, émouvante, la relation se dessinant entre les deux héros du film, parfaitement relayée par la mise en scène sobre d'Alfredson, devient véritablement le point central du récit, au point de donner lieu à quelques scènes absolument magnifiques (la première nuit passée ensemble, qui verra Oskar confronté furtivement à la nudité contrariée d'Eli), avant un final d'une simplicité et d'une beauté foudroyante. Bouleversant.
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