© Paramount Pictures France
Alors qu'elle pense obtenir une promotion, Becky Fuller, jeune productrice télé, se voit congédiée pour cause de réductions d'effectifs. Quand elle se voit proposer de reprendre Daybreak, la matinale maudite d'une grande chaîne, elle voit cela comme un véritable enjeu. Mais elle n'a pas encore fait la connaissance des membres du l'équipe, ni des deux présentateurs, une râleuse professionnelle et hautaine, et un fétichiste du pied...
Il faut bien avouer qu'avec les derniers déboires d'Harrisson Ford en tant qu'acteur (« Mesures exceptionnelles », « Droit de passage », « Firewall »), on n'espérait pas grand chose de ce « Morning glory ». Mais pour une fois, pour l'interprète mythique d'Indiana Jones, il s'agit d'une comédie, une vraie, dont le casting est relativement impressionnant. S'il s'agit ici avant tout de l'histoire de Rachel Mac Adams (« Serial noceurs », « Jeux de pouvoir »), dont le charme est un plaisir de chaque instant, et qui se voit confrontée à une brochette de personnes plus âgées, aussi pénibles les unes que les autres.
Il y a d'abord Jeff Goldblum, son nouveau patron, impassible, qui aime à tester sa nouvelle recrue en jouant la provocation ou le mépris. Il y a ensuite Diane Keaton, grande dame qui en a vu d'autres, désespérée par l'état de délabrement de la chaîne qui a fait sa célébrité, et qui ne croit pas une seconde à la réussite de cette n-ième jeunette. Elle lui en envoie pleine la gueule, mais avec le sourire. Enfin, il y a celui qu'elle va tenter d'engager, acariâtre présentateur qui profite de son contrat pour ne rien faire, et rêve de reprendre son siège au journal quotidien. Et il faut bien dire qu'Harrisson Ford excelle dans ce rôle de vieux grincheux. Sa rencontre avec Rachel Mc Adams dans un ascenseur, puis dans un champs où il s'adonne au tir au fusil, est un vrai délice de drôlerie.
Mais le duo qui fonctionne à l'évidence le mieux, est celui formé par Ford et Keaton. On croit d'emblée à leur couple de présentateurs ennemis, qui méprisent chacun les pratiques de l'autre. Leurs joutes verbales sont millimétrées, leurs bassesses pour savoir qui aura le dernier mot sont assez jouissives. Face à ces deux monuments, tous le reste du casting s'efface, et l'on regrette presque de ne pas disposer de plus de scènes où ils se font enrager l'un l'autre. « Morning glory » est donc au final une comédie enlevée, qui épingle au passage les émissions matinales américaines et autres talk-show, dans lesquels on parle de choses tant indispensables à notre vie quotidienne...
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