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Victor est le rédacteur en chef et patron d'Auto Magazine. Ayant reçu une invitation pour parler de son emploi dans un centre pénitencier, Victor s'y rend et y fait la connaissance de Bruno, emprisonné pour six ans pour vols et recèle de voitures. En grand fan d'Auto Magazine, Bruno lui demande de l'embaucher. Après réflexion, Victor accepte de tenter le pari. Grâce à lui, Bruno va peut être bénéficié d'une sortie anticipée...
Après les deux volets du "Cœur des hommes", Marc Esposito nous revient une nouvelle fois avec une belle histoire d'amitié masculine qui fait plaisir à voir. « Mon pote » est adapté de la rencontre réellement vécue entre Marc Esposito, alors critique pour le magazine Première, et Jean-Luc Levesque, ancien détenu, aujourd'hui directeur artistique de Studio Magazine.
Pas étonnant donc que "Mon Pote" ait un parfum d'authenticité et de vécu, malgré un coté "franche comédie" qui aurait aisément pu discréditer l'histoire. Fort heureusement, l'écriture est fine, naturelle et empreinte d'une certaine humanité, chose rare, de nos jours, dans les comédies. Esposito réussit un fabuleux numéro d'équilibriste, doublé d'un audacieux pari; celui de faire une comédie légère dans un contexte social plutôt lourd. Le passage entre des séquences poignantes (la première sortie de Bruno ou la séquence du café) et d'autres plus légères, aux échanges potaches, fonctionne à la perfection. C'est d'ailleurs en grande partie grâce au délicieux duo Baer / Magimel, qui prend vie.
Edouard Baer est excellent dans la dualité de son rôle, entre l'autorité du patron et la camaraderie du "pote" quelque peu fantaisiste. Il récite ses lignes avec un naturel qui fait mouche. Ça fait rire comme ça touche. A coté, l'univers de Bruno est plus grave. Magimel est d'une justesse poignante sous les traits de ce taulard dont la seule ligne de conduite est de ne pas retomber dans l'argent facile. Alors, même si les ficelles sont un peu grosses, même si le film est globalement lisse, conventionnel et naïf par son approche un peu plan-plan et s'il n'y a jamais vraiment de tension, cela fait tout de même plaisir de se laisser porter par cette histoire de bonté humaine qui bénéficie de la fabuleuse alchimie de ses deux acteurs principaux.
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