affiche film

MOMMA’S MAN


un film de Azazel Jacobs

avec : Matt Boren, Ken Jacobs, Flo Jacobs, Dana Varon, Richard Edson, Piero Arcilesi, Eleanor Hutchins


Alors qu’il se rend Ă  New York pour son travail, Mikey dĂ©cide de passer voir ses parents dans la maison familiale. Il en profite pour terminer le travail qu’il a commencĂ©. Mais de fil en aiguille, le passage devient sĂ©jour, Mikey trouvant continuellement une excuse pour ne jamais rentrer retrouver sa femme et son bĂ©bĂ©. Ce qui inquiĂšte son Ă©pouse et ses parents



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Photo film

Difficile passage de la quarantaine

C’est avant tout un film de la maturitĂ© que Azazel Jacobs nous donne Ă  voir. Un film oĂč le personnage principal, la trentaine bien avancĂ©e, ne sait plus trop bien oĂč il en est. InstallĂ© avec son Ă©pouse, nouvellement papa, il est encore dans l’entre-deux-Ăąges qui tantĂŽt l’appelle Ă  l’adolescence tantĂŽt le convie Ă  l’ñge adulte. Son nouveau statut de pĂšre le conduit Ă  se dĂ©tourner de ces nouvelles responsabilitĂ©s qui lui incombent dorĂ©navant. Simplement par peur. Peut-ĂȘtre parce que ces Ă©vĂ©nements sont arrivĂ©s de maniĂšre un peu trop abrupte dans sa vie. Il cherche alors le rĂ©confort auprĂšs de ses gĂ©niteurs. Il entend retrouver le cocon familial qui l’a si longtemps bercĂ©, couvĂ©, soutenu, protĂ©gé  Il saisit une parenthĂšse pour se laisser aller Ă  l’oisivetĂ© qu’il ne connaĂźt plus et qui lui manque terriblement !

Toute cette personnalitĂ© dĂ©crite de notre « hĂ©ros » n’est que pure supposition, puisque rien n’est dit sur la vie de Mikey. Le spectateur travaille donc fortement sur le film, il forme la personnalitĂ© de Mikey de par son expĂ©rience ou imagination personnelle. Ne prenez donc pas Ă  la lettre le rĂ©cit qui vient d’ĂȘtre fait, il sort tout droit de mon propre ressenti. Le film joue finement sur cette ellipse, en ne dĂ©voilant rien de la vie du hĂ©ros. Il constate juste un malaise dans une vie, oĂč le personnage doit faire justement, un choix
 de vie !

Mikey devient donc un Tanguy New-yorkais qui ne lĂąche plus ses parents, qui Ă  leur tour chercheront Ă  s’en « dĂ©barrasser », mais pas Ă  la maniĂšre de Sabine AzĂ©ma et AndrĂ© Dussollier, le film Ă©tant sur un registre de comĂ©die beaucoup plus laconique. On regrette d’ailleurs que la comĂ©die ne soit pas plus exploitĂ©e. Elle aurait certainement donnĂ© une touche plus sympathique et plus profonde au personnage de Mikey, qui manque, finalement, cruellement d’intĂ©rĂȘt. En effet, lĂ  oĂč le bĂąt blesse, c’est qu’on ne s’attache absolument pas Ă  ce personnage pourtant si proche de beaucoup d’entre nous. Mikey nous fait davantage pitiĂ© et on est loin de vouloir le consoler. A force d’hĂ©siter en haut des escaliers, sautera ou sautera pas, le spectateur ne souhaite rapidement plus qu’une chose : ĂȘtre derriĂšre ce « fils Ă  maman » pour le pousser trĂšs fort, la tĂȘte la premiĂšre
 mais sans casque cette fois-ci !

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