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Dans un quartier populaire d’une petite ville des Etats-Unis, les histoires se croisent et se mêlent. Richard, père de famille et vendeur de chaussures, est abandonné par sa femme, lui laissant la garde alternée de ses enfants, reste impuissant face à la situation. Christine une jeune artiste, mélange son quotidien et celui de ceux qu’elle sert lors de son activité de services et taxi pour personnes âgées. Elle va croiser le chemin de ce vendeur désemparé et sauvage…
Dans ce petit film indépendant, les personnages se croisent et se mêlent dans des moments de vie anodins et décalés. tous étant à la recherche de contacts, de liens. La solitude et la quête de l’amour sont donc les deux thèmes prépondérants du film, ce qui pourrait paraître banal de prime abord. Néanmoins moins la délicatesse et la sensibilité du traitement et surtout, et une mise en scène à la limite de l’intimité rend le film très touchant. Le spectateur ne peut que s’attacher à ces âmes en peine, qui se raccrochent à leurs travails ou leurs rêves pour avoir la force de continuer leurs chemins.
Certaines rencontres ont lieu directement, marquant une certaine gêne. D’autres, improbables, se passent par Internet, lieu de retrouvailles des âmes en peine. Et cela donne un des aspect les plus drôles et pathétique du film. Narrant la rencontre entre le plus jeune des fils de Richard et une responsable de galerie d’art en mal d’affection, le film épingle à la fois les déviances d’internet, et celles de d’un art moderne sujet au n’importe quoi ambiant. L’hallucinant Popo – ping – pong en est le symbole doux dingue d’un désespoir amoureux qui mène aux excès les pires. Jouant sur désinvolture et mystères du détail, la mise en scène de Miranda July a été consacrée par la Caméra d’or et le grand prix de la semaine de la critique au dernier festival de Cannes : un gage, pour une fois, de qualité.
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